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Chapelle Saint-Vincent
Sur la route de Saint-Ideuc à Saint-Coulomb vous passerez à Saint-Vincent. Sa chapelle du XVIème siècle est d’une architecture à la fois simple et modeste en forme de quadrilatère de 13 mètres sur 5. La façade ouest est surmontée d’un clocheton à arcades daté de 1644. Le chœur, tourné vers l’est, est éclairé par un vitrail moderne représentant Saint Vincent Ferrier.
Lors de sa construction, elle dépendait de la paroisse de Paramé et a été rattachée à celle de Saint-Coulomb au XIXème siècle. Vendue comme bien national en 1795, cette chapelle a été préservée de la destruction révolutionnaire.
La plupart des chapelles du pays de Saint-Coulomb sont encloses, c’est à dire intégrées à une propriété comme la chapelle Sainte-Sophie de la Ville Bague.
La chapelle Saint Vincent est la seule chapelle frairienne de la commune. Une frairie était une assemblée villageoise regroupée autour d’un saint patron. Elle est dédiée à Saint Vincent Ferrier, religieux espagnol né en 1350, appelé dans la région par le Duc de Bretagne vers 1417 pour y porter la bonne parole. Surnommé le galérien de Dieu, il fut canonisé en 1455. S‘arrêta-t-il chez nous ? On peut l’imaginer puisque c’est la seule chapelle de notre diocèse à porter son nom.
L’intérieur de la chapelle restauré en 1963 possède encore mobilier et statuaire. A gauche du chœur, Saint Isidore est représenté avec une gerbe de blé. A droite Saint Roch avec un chien, car il ne consommait en pain que ce lui rapportait son chien.
Le vitrail à droite du cœur a été offert par la famille Ferron lorsqu’ils étaient propriétaires de la Malouinière de la Ville es Offrant.
Dans le jardin au sud de la chapelle on trouve une ancienne croix de granit. Selon certains archéologues, cette croix remonterait à l’époque carolingienne et serait une croix d’enclos. Elle a la particularité d’être proche de la chapelle et sculptée des deux côtés. Autrefois sur le talus face à la chapelle, elle a été déplacée en juillet 1992 pour être installée sur le placître de la chapelle.
Sur la face antérieure de cette croix qui regarde la chapelle, on voit le titre INRI, un christ très érodé dont les pieds ont disparu.
Sa face postérieure d’après le chanoine Mathurin, était décorée au milieu du croisillon, d’une petite niche contenant jadis une statue de la vierge. Une fleur de lys dans un petit carré surmontait cette niche. Au-dessous de celle-ci, on voyait un croissant de lune également dans un carré. Une inscription courait d’un bras à l’autre de cette face ; des érudits ont donné différentes interprétations de cette inscription.
La tête de mort au pied du christ rappelle la résurrection, le Christ vainqueur de la mort.
Le premier chapelain fut Nicolas Pépin (1633 /1699). Le plus connu, l’Abbé Jean Taillefer (1847 /1931) originaire de la Ville es Nonais, y fut chapelain pendant 40 ans.
Vous êtes dans le même hameau que le Tangon et à moins de 5 mn de quatre malouinières : la Ville es Offrans, La Grande Gâtinais, Bel-Etre et Le Lupin.