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Malouinière de la Ville es Offrans
Cette jolie propriété est située entre le Havre du Lupin, le hameau de la Gâtinais et le Manoir de Limoëlou propriété de Jacques Cartier. L’orthographe de son nom variait au fil des actes anciens retrouvés : la Ville-Offrans, la Ville-aux-Francs (l’origine de cette appellation demeure inconnue) ou bien encore la Ville-ès-Offrans.
On accède au Manoir par une allée bordée de chênes d’Amérique du Sud qui aboutit à la cour d’honneur.
Au nord, il existe une deuxième entrée dont l’allée est bordée de tilleuls. Il a été construit en 1670 ainsi qu’en témoigne la date inscrite sur le granit de deux fenêtres cintrées de la façade nord. Le manoir et les terres relèvent du Plessis-Bertrand par le grand baillage du Lupin, les baillages de la Ville-Aze, de la Mettrie-aux-Louëts et de Bricour. Le château se compose d’un corps central, isolé autrefois, relié à deux pavillons d’aile qui ont été relevés au cours du XVIIIème siècle. Il semblerait que la Ville-ès-Offrans était au départ un village où prospéraient deux manoirs. C’est au cours du XVIIème siècle que celui qui nous occupe, prit, par suites d’acquisitions successives, une importance prépondérante tandis que l’autre serait devenu une métairie.
Les actes, contrats ou partages passés permettent de préciser l’appartenance de ce manoir à quelques familles. L’histoire rapporte que lors de l’invasion anglaise en 1758 sur les terres malouines, la Ville-ès-Offrans n’ait pas eu à subir de destruction grâce à l’arrivée d’un providentiel et terrible orage dans la nuit du 8 au 9 juin coupant ainsi toute velléité offensive à l’ennemi.
C’est ainsi qu’au cours du XVIème siècle, la Ville-ès-Offrans a appartenu aux Trehouart. Il passa aux Gallicet par le biais de Jeanne Duval épouse de Faby Gallicet sieur de la Ville aux Lièvres. C’est leur fils aîné Etienne devenu sieur de la Ville-és-Offrans qui reconstitua le domaine et fît construire le château actuel. La propriété fut transmise aux héritiers dont sa fille Hélène Gallicet, épouse de noble homme Alain Brignon, sieur du Buat, ancien capitaine de vaisseau, puis à leurs descendants et ce, jusqu’en 1758. Elle fut vendue à Nicolas Gaillard, sieur de la Cour, époux de dame Françoise Surcouf. Il racheta le château puis la métairie ainsi que des terres qui en avaient été séparées. En 1810, elle devint propriété de M. Juy de Seguinville, magistrat à Saint-Malo dont la fille cédera la propriété le 15 juin 1844 aux Martin qui la céderont à leur tour en 1861 à Mr Félix Le Tarouilly (maire de Saint-Coulomb de 1863 à 1870). A la mort de celui-ci, sa veuve et sa fille, la Vicomtesse Fernand de Ferron (elle-même veuve du Vicomte, zouave pontifical tué en 1870 à Loigny) continuèrent de l’habiter. Elles y feront d’importantes réparations (1880-1887). Les toitures des pavillons furent refaites et surélevées.
En 1890-1891, suite à l’acquisition de parcelles de terre, toute la partie au nord du château fut transformée en jardin anglais ce qui porta la surface du domaine à un peu plus 3 ha. Au décès de la Vicomtesse, le 15 octobre 1916, la propriété devint celle de son beau-frère, le Général de division Henri de Ferron et de son épouse la Vicomtesse Marie de Saint Meleuc. A partir de 1957, le domaine passe à la famille Tanneguy de Ferron. Depuis 1986, le domaine appartient à la famille Charil de Villanfray. Il est répertorié comme étant une malouinière.
Vous êtes à moins de 5 mn de deux malouinières : la Grande-Gâtinais et le Lupin ainsi que proche de la Chapelle Saint Vincent et du Tangon.